La rafle
Registre dramatique
Roselyne Bosch, ancienne journaliste d’investigation, réalise un film sur la Rafle du Vel d’Hiv. Du point de vue de Joseph Weismann, qui avait dix ans à l’époque. Tous les personnages du film ont existé. Tous les évènements ont bien eu lieu. Avec la participation et le soutien de Serge Klarsfeld.
C’est le courage de Joseph Weismann et de son ami, avec lequel il s’est évadé du camp de Beaune-la- Rolande, qui à donné à la réalisatrice la force de rouvrir cette atroce page de l’histoire.
Le 16 et le 17 juillet 1942, au vélodrome d’Hiver de Paris, sont rassemblés dans des conditions insupportables plus de 8000 personnes juives dont plus de 4000 enfants. Cette rafle organisée par la police française est l’un des événements les plus marquants de la persécution antisémite commise par les autorités françaises. Ce documentaire retrace le parcours des enfants et de leurs parents. Film de la mémoire d’abord, mais aussi film d’une histoire : celle de la persécution contre les juifs en France, entre 1940 et 1944. Comment de telles actions criminelles ont-elles pu avoir lieu ? Quelles sont les responsabilités des autorités d’occupation et de l’administration françaises dirigées par le régime de Vichy ? Comment la population française a-t-elle vécu et réagi face aux multiples évènements discriminatoires ?
L’intérêt du film réside surtout dans une mise en perspective de la grande rafle du Vel d’Hiv, avec le cadre idéologique et sociopolitique de l’époque : l’antisémitisme, la collaboration, la Révolution nationale, la déportation, l’extermination…
La matière de ce film, c’est cette note d’espoir qui en surgit, face aux 13000 destins qui ont été définitivement brisés. Dans l’esprit des gens, le Vel d’Hiv est une notion assez vague, une idée dont on ne connait souvent ni les tenants, ni les aboutissants. Le cinéma tient alors toute sa place pour permettre de véhiculer la mémoire collective et faire en sorte