La raison d'etat

1382 mots 6 pages
Histoire des idées politiques, Université de Lausanne
Problématique sur Friedrich Meinecke et la Raison d’Etat

La définition de la Raison d’Etat pouvant varier d’un philosophe politique à un autre, il convient d’en définir les caractéristiques variables. Dans le cas de Friedrich Meinecke, nous nous pencherons tout particulièrement sur les ambigüités suivantes : le rapport entre les intérêts propres du souverain et les intérêts de l’état, ainsi que le rapport de la puissance étatique aux devoirs moraux du souverain. Les buts antagonistes respectifs du souverain et de son état sont des problématiques reposant sur la question du risque éternel de voir une tyrannie apparaître. Ici est donc abordée la difficile question du jugement de la moralité du souverain et donc de la légitimité du pouvoir qui lui est accordé. D’autre part, la Raison d’Etat au sens de Meinecke comporte une dimension du rapport entre le devoir moral et les moyens à disposition du souverain, soit de la dichotomie du sens pratique et des jugements de valeur.

L’état est perçu par Meinecke comme une entité profondément contextuelle. Il cite notamment les différences géographiques, absolument déterminantes pour la Raison d’Etat et pour dicter la conduite exacte du souverain. Meinecke fait également allusion à la complexité des différentes valeurs de la population de l’état. Il s’agit là d’autant de variables déterminant la nature de la Raison d’Etat. Ainsi doté d’une multitude de contraintes inhérentes, l’état ne devient, selon Meinecke, correctement gérable que par une seule manière précise de gouverner. L’intervention optimale du souverain dans son état correspond à ce qu’il convient d’appeler le « meilleur bien » de l’état. La vision de Meinecke de l’état semble ici, à l’instar de chez Hobbes, correspondre à celle d’un objet de science, qu’il est possible de connaître et de traiter d’une façon que l’on pourrait qualifier de rationnelle. Dans cette vision, il semble donc impliqué qu’un souverain

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