la reglemenatation des hedges funds
Jeudi, 11 Juillet 2013 11:08
• Brahim Sentissi, Directeur Général de Cejefic consulting, revient sur les facteurs clés de succès nécessaires au développement de ce marché au Maroc. Il revient également sur le réalisme d’un tel projet dans les conditions économiques actuelles du Royaume.
Finances News Hebdo : Croyez-vous que ce projet présenté par le CDVM soit réaliste et, surtout, que ce soit une vraie réussite ?
Brahim Sentissi : De prime abord, c'est une question qui peut étonner. Pourquoi un marché des matières premières ? Pour qui ? Quels sont les facteurs clés de succès ?
Rappelons d'abord qu'il s'agit en général de marché à terme (futures et options) permettant de se couvrir ou de jouer la hausse ou la baisse d'une matière première donnée. Aujourd'hui, il existe des marchés de référence au niveau international, comme l'ICE (Intercontinental Exchange) pour le Brent ou le CBOT (Chicago Board of Trade) pour le blé et maïs aux Etats-Unis. Cependant, ces marchés peuvent évoluer de manière différente par rapport au marché local (par exemple, sécheresse aux Etats-Unis en 2012, hausse du prix du maïs sur le CBOT, alors même que l'offre était abondante sur le marché sud-américain ou chinois), d'où l'intérêt de la création de marchés locaux (ou régionaux) se basant sur des matières premières produites localement. A titre d'exemple, à BM&F (Bolsa de Mercadorias & Futuros), il existe un marché des matières premières très dynamique où sont cotés des produits brésiliens et qui a même facilité le développement d'un marché d'exportation.
Par ailleurs, pour que ce projet soit une réussite, il faut qu'il soit intéressant pour les acteurs marocains. Concrètement :
1 - Il faut que les matières premières cotées soient corrélées aux produits importés ou exportés, afin qu'il soit logique de se couvrir sur ce marché. Pour avoir la liste des matières premières les plus intéressantes, il suffit de se pencher au