La religieuse diderot
Introduction
Situation conventionnelle de la jeune fille face à la vocation forcée.
Extrait situé au début du roman, où Suzanne décide d’écrire ses « mémoires » pour s’attacher le protecteur, le « Monsieur » du texte, qui s’est déjà intéressé à sa situation.
Le début du roman le présente :
comme un homme de coeur : il a une fille et deux fils qu’il aime et dont il est chéri. [...] On m’a fait l’éloge de sa sensibilité, de son honneur et de sa probité comme un homme d’esprit : Il a ...des lumières, de l’esprit, de la gaieté, du goût pour les beaux-arts, et surtout de l’originalité.
Il est donc normal que la narratrice dans ses mémoires utilise à la fois :
le récit expressionniste pour émouvoir, provoquer la compassion du destinataire. le discours accusateur, revendicatif pour le convaincre intellectuellement.
Structure du texte
La structure du texte est d’ailleurs bien nette, repose sur une alternance de récit et de discours :
- récit initial, bref, de deux lignes, relatant les répugnances et les incertitudes de la novice. (passé simple et 1ère personne)
- discours accusateur de la narratrice contre l’institution du couvent jusqu’à la fin du 1er § (passage au présent et généralisation dans les personnes : Ces femmes se vengent bien...en attendant)
- retour au récit (passé simple et 1ère pers.) d’une scène vue, vécue (Il arriva un jour...), qui a profondément marqué la narratrice et l’a confirmée dans ses intentions => première résolution (sur le champ il fut décidé, dans mon coeur, que je mourrais mille fois plutôt que de m'y exposer)
- discours rapporté dans le récit, résumant les manoeuvres psychologiques et oratoires des religieuses. Le discours débute à On me dit de cette religieuse je ne sais combien de mensonges ridicules qui se contredisaient
- récit final, bref, de deux lignes, concluant sur la ferme et définitive résolution (et je renouvelais le serment de ne faire aucun voeu.).