La Religieuse
l’existence de Dieu est incompatible avec l’existence du mal ; la morale doit s’affranchir de la religion et ses concepts (bien – mal, vertu – vice) doivent être vus en relation avec la société dont ils sont le produit ; l’homme se libère de la crainte de Dieu vengeur et se soumet à une morale naturelle .
- à la raison : discours intégrés dans la narration rétrospective, nombreux dialogues, mais peu de passages vraiment philosophiques.
- à la sensibilité : esthétique expressionniste de Diderot (grandes scènes théâtrales destinées à provoquer la pitié du lecteur). il présente par les yeux et la voix de Suzanne un être broyé par un engrenage impitoyable qui la dégoûte, un monde monacal qui est le reflet de la morale religieuse chrétienne où règne la terreur, la peine et la corruption et il décrit les relations familiales où règne la morale de l’argent.
narratrice double le personnage et tout l’intérêt est rassemblé sur le personnage qui parle pour que le récit soit en même temps une expression naïve et spontanée du malheur et une protestation contre l’injustice.
Le récit a un double but: attendrir le lecteur sur la victime innocente et l’éclairer sur la situation inhumaine que l’Église favorise.
Son désir de liberté est exprimé d’une manière tranchante, car la lutte pour la liberté est en dernière instance la lutte pour préserver la pureté de la conscience (14)
Le siècle des Lumières est un mouvement intellectuel lancé en Europe au XVIIIe siècle (1715-1789), dont le but était de dépasser l'obscurantisme et de promouvoir les connaissances. Des philosophes et des intellectuels encourageaient la science par l’échange intellectuel, s’opposant à la superstition, à l’intolérance et aux abus des Églises et des États. Le terme de « Lumières » a été consacré par l'usage pour rassembler la diversité des manifestations de cet ensemble d’objets, de courants de pensée ou de sensibilité et d’acteurs historiques.
Dans La Religieuse Diderot fait surtout le