La rempailleuse
La deuxième partie du récit, avec la mort de la rempailleuse, offre le reflet inversé de la première: il y a retour de gains pour Chouquet, l'héritage dont il bénéficie jouant le rôle d'une thésaurisation sur sentiments. La petite bourgeoisie outragée par cet amour révoltant accepte pourtant très rapidement de recevoir les "deux mille trois cent francs". Avec son ironie coutumière, Maupassant pointe la veulerie et la cupidité.
La Rempailleuse est composé d'un récit-cadre, dans lequel un vieux médecin raconte une histoire d'amour dont il a été témoin : celle d'une rempailleuse pour le pharmacien de son village.
La fille de rempailleurs ambulants aperçoit un jeune garçon en pleurs parce qu'on lui a dérobé son argent. Elle lui donne ce qu'elle a, et tombe amoureuse de lui.
Devenue adulte et rempailleuse à son tour, elle se contente de le voir chaque année quand elle passe dans son village. À sa mort, elle lui lègue toutes ses économies. Celui-ci refuse tout d'abord, humilié d'avoir été aimé par une pauvresse. Mais il finit par accepter quand il apprend qu'il s'agit de plus de deux mille francs.
C’était la fin du dîner d’ouverture de chasse chez le marquis de Bertrans. Onze chasseurs, huit jeunes femmes et le médecin du pays étaient assis autour de la grande table illuminée, couverte de fruits et de fleurs.
On vint à parler d’amour, et une grande discussion s’éleva, l’éternelle discussion, pour savoir si on pouvait aimer vraiment une fois ou plusieurs fois. On cita des exemples de gens n’ayant jamais eu qu’un amour sérieux ; on cita aussi d’autres exemples de gens ayant aimé