La renaissance du drit romain
Aujourd’hui, on est encore dans cette phase de droit romain auquel on l’a confronté aux coutumes, au droit canonique. Progressivement, ces différentes sources vont devenir le droit français (16ème).
C’est véritablement dans la moitié du 11ème siècle, voire au 12ème qu’on assiste à la renaissance du droit romain car on va redécouvrir en Occident les manuscrits des compilations de Justinien. Il y a un recueil de lois (code), les institutes (manuel pour les étudiants) : c’est le digeste.
La civilisation est féodale à cette époque. Etant différente, il faut l’étudier. On crée alors des écoles pour étudier cette source. Le mouvement se propage dans le Midi puis dans le Nord : l’enseignement du droit romain commence à toucher la ville de Paris à partir de 1140. Il connait un succès certain grâce à son caractère savant. Au départ, il n’est pas toujours bien compris. Son enseignement va concurrencer celui du droit canonique : le pape, face à cet engouement, dans une bulle super speculam en 1219 décide que le droit romain sera enseigné à Orléans. Cette ville deviendra la plus grande faculté de droit en France. C’est donc en 1235 que le pape autorise la création d’une faculté de droit à Orléans.
Pour décrypter ce droit, on utilise un procédé particulier : la glose (commentaire littéral, mot à mot). On procède à des lectures et des explications du droit romain. Le mouvement qu’utilise la glose donne naissance aux glossateurs : ils étudient littéralement le droit romain. Leur travail va être synthétisé au milieu du 13ème. On parle alors de la grande glose avec un juriste très important : Accurse. On va assister à l’apparition de