La représentation proportionnelle est-elle un mode de scrutin juste ?

En 1993, la 1ère commission Vedel proposa de garder le mode de scrutin actuel c’est à dire le scrutin majoritaire à deux tours, mais en « instillant une dose de proportionnelle » avec l’élection de 60 députés supplémentaires élus à la proportionnelle. La commission admit cependant que cette alliance des deux modes de scrutin risquait de cumuler les inconvénients de deux modes concurrents.

Depuis les trois lois fondamentales, relatives aux effets des modes de scrutin sur les systèmes partisans, formulées par Maurice DUVERGER dans son ouvrage
« Les partis politiques » de 1951 et les débats de fond menés par Georges LAVAU, les recherches sur les systèmes électoraux se sont accumulées et ont occupées une place de choix dans la science politique.
On peut définir un système électoral comme l’ensemble des règles qui président à l’organisation des élections d’un Etat.

En effet, le choix d’un mode de scrutin a une influence sur le fonctionnement d’un régime politique notamment un régime parlementaire car il exerce d’abord une influence sur l’organisation des partis politiques.

Il existe donc deux principaux modes de scrutins : le scrutin majoritaire & la représentation proportionnelle.
Le scrutin majoritaire permet de désigner un gagnant, une majorité qui peut gouverner, il est donc le seul possible à mettre en œuvre, par exemple lors des élections présidentielles pour désigner le président de la République.
La représentation proportionnelle est un mode de scrutin qui a pour effet de représenter le plus fidèlement possible le nombre de voix obtenu par chaque parti politique dans l’attribution des sièges. Elle consiste en un scrutin de liste à un tour. Il faut noter que globalement la représentation proportionnelle favorise les petits partis donc tend au multipartisme.

Le mode de scrutin proportionnel est le plus utilisé en Europe pour la représentation des assemblées des députés