La représentation
>Si la représentation ne peut s’éloigner radicalement du représenté, à moins d’être rejetée comme nulle, elle n’est pourtant pas la chose même et tend même à l’atomisation vis-à-vis du représenté jusqu’à venir le modifier en retour. Cf les Essais de Montaigne. Représentation à l’infini de lui-même qui modifie de ce fait le moi représenté à chaque représentation.
> Artaud : le théâtre et son double. >> mise en scène des « forces derrières les formes ». Il veut la dissolution de la représentation traditionnelle du monde par une nouvelle représentation théâtrale : celle qui, en retenant du monde des traits nécessaires autres, vient modifier notre perception du monde.
> la représentation suppose un consensus, la conscience que c’est « pour de faux », comme dans les jeux de miroirs que nous est représentée une réalité.
> Arg : Ce que dit la littérature sur la représentation, mise en abîme de l’impossibilité de se soustraire à la représentation. On ne peut pas échapper à la représentation. Etre au monde, être sous le regard d’autrui, n’est-ce pas toujours être en représentation ?
Ex : Lors de la rencontre entre la future Princesse de Clèves et Monsieur de Nemours, il n’existe pas cette tentation de mise en scène, de représentation de soi-même, et pourtant les deux protagonistes subissent une représentation d’eux-mêmes, construite par le regard de la cour.
Ex : Lettres Persanes de Montesquieu : scène du théâtre dans laquelle le narrateur décrit la scène de spectacle et non la scène même comme lieu de représentation.

>Arg : On ne peut pas échapper à la représentation, du coup, le seul moyen de refuser une représentation subie est de Se représenter. On marque alors la distance entre la présentation (le moi offert au regard de tous) et la représentation (opération de sélection, de contrôle sur ce moi >> que veut-on montrer de soi-même) ex : autobiographie.
Ex : Diderot, Paradoxe sur le comédien. Une représentation