Introduction : La République de Platon (427-347) est un dialogue qui traite des théories de la cité parfaite. En effet, une bonne gouvernance qui requiert justice (livre I) doit se pratiquer dans une cité parfaite (Livres II – IV). Platon donne les caractéristiques, l’organisation et les qualités que doivent avoir les dirigeants de cette cité. (Livres (V – VII). Les livres (VIII et IX) présentent les maux qui peuvent conduire cette cité à la ruine. Le livre (X) est consacré à la destinée de l’âme. Notre travail actuel consiste à analyser le livre (VI) en insistant sur la méthode suivi par Platon. Après avoir relevé les qualités du philosophe-Roi (Socrate et Glaucon), Platon met en évidence trois grands problèmes (Socrate et Adimante) : il s’agit en premier de la controverse des philosophes, puis, du rôle des gardiens et enfin la formation de ces derniers pour conduire le peuple à la contemplation du Bien. A travers ce plan, suivons Platon dans sa méthode dialectique associée à la maïeutique.
Développement : Le gouvernement de la cité doit être confié aux philosophes parce qu’eux seuls peuvent atteindre la connaissance de l’immuable et posséder en leur âme un modèle lumineux grâce auquel ils éclairent, ici bas, les lois du juste, du beau et du bon qu’ils ont contemplé, pour les établir et les conserver. Mais pour arriver à cet objectif, les philosophes doivent allier expérience et spéculation. Trois dispositions étroitement liées sont indispensables pour ce mouvement: ils doivent être disposés intellectuellement pour apprendre avec plus de facilité, ils doivent avoir une bonne mémoire, un esprit mesuré et être enclin à rechercher l’essence de chaque chose, puis être tempérants, capables d’élever leur esprit, être courageux et mépriser la mort, aimer la justice et enfin avoir l’amour de la science toute entière, ce qui implique, dès leur jeune âge, la recherche de la vérité en tout, la fuite du mensonge, la préférence des plaisirs de l’âme à ceux