la responsabilité de la France dans la déportation des juifs, devoir de mémoire
Sujet : " la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs, dans les mémoires françaises, en 2012"
le document qui nous est demandé d'analyser est un extrait du discours prononcé par François Hollande, Président de la République française, quelques mois après son élection, à l'occasion du 70ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. Il s'inscrit dans la continuité de François Mitterrand qui institue la commémoration de cet événement en 1993 (sans repentance toutefois) ; il va plus loin en s'associant à Jacques Chirac, qui, en qualité de Président de la République reconnaît pour la première fois la responsabilité de l'Etat, en 1995. Nous allons voir dans quel contexte ce discours est prononcé ; en quels termes François Hollande retrace les événements et souligne la responsabilité de France dans leur déroulement. Enfin, nous nous attacherons à marquer la différence qu'il y a entre mémoires et Histoire.
En 2012, à l'heure de la commémoration, la France est meurtrie
" Nous sommes rassemblés ce matin pour rappeler l'horreur d'un crime," commence François Hollande. Quatre mois plus tôt, à Toulouse, la communauté juive avait été victime d'un terroriste islamiste qui avait tué quatre personnes dont trois enfants. C'est dans ce contexte que François Hollande s'adresse à la France et particulièrement à la communauté juive, lors de la commémoration de l'arrestation de 13 152 personnes (hommes, femmes et enfants) le 16 juillet 1942. Le pays était alors en pleine guerre ; la seconde guerre mondiale (1939-1945).
Dès la première phrase, Le chef d'Etat indique que la participation active de la Nation dans ces événements douloureux est acquise, n'est plus à démontrer, n'est plus passée sous silence. En effet après avoir "exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie", rappelé qu'il s'agit de "notre histoire" à tous, il évoque "les heures noires de la collaboration". François Hollande se souvient du discours du Président