La rhétorique latine selon cicéron
Textes : La rhétorique latine selon Cicéron
Texte 1 « Que restetil en effet maintenant, qui soit du domaine de la technique, sinon d’introduire son discours par un exorde dans lequel on se concilie son auditoire, ou on éveille son attention, ou on le dispose à se laisser instruire ; d’exposer les faits, brièvement et d’une manière plausible et clairement, pour qu’on puisse comprendre de quoi il s’agit ; d’étayer sa thèse et de démolir celle de l’adversaire et pour cela de procéder non dans le désordre, mais en donnant à chacun des points de son argumentation la forme d’un raisonnement, de manière que la conclusion résulte logiquement des prémisses qu’on a posées, en vue d’établir chaque point ; enfin de conclure le tout par une péroraison qui enflamme ou qui éteigne la passion ? » (Cicéron, L’orateur, XXXV, 122, [1964], page 43, Les Belles Lettres) Texte 2 « Mais voici qu’il nous faut modeler le type de l’orateur parfait et de l’éloquence suprême. C’est par cette seule chose, c’estàdire par le style, qu’il l’emporte, comme l’indique le nom luimême, et toutes les autres demeurent dans l’ombre. Car on n’a pas appelé inventeur, ni compositeur, ni acteur celui qui les a toutes réunies, mais en grec rhéteur, en latin éloquent, d’après l’élocution. En effet de toutes les autres choses qui se trouvent dans l’orateur chacun peut revendiquer quelque partie ; mais la puissance suprême de la parole, c’estàdire l’élocution, n’est concédée qu’à lui seul. » (Cicéron, L’orateur, XIX, 61, [1964], page 22, Les Belles Lettres) Texte 3 « Des deux qualités que j’ai nommées les premières, pureté et clarté de la forme, vous n’attendez pas, je pense, que je vous apporte les règles. On ne songe pas à apprendre à parler en public à un homme qui ne saurait pas