La rose et le réséda Louis Aragon
Aragon fait de sa poésie une arme contre la collaboration et le nazisme. C’est pourquoi il l’utilise les procédés d’amplification pour toucher le peuple.
-L’anaphore est utilisé au vers22, 23 « Fou qui/fou qui » rappel une ancienne structure courante de la poésie ancienne : « Heureux qui… ». -Le système de rimes est élaboré, il participe à un effet d’insistance. Il y a seulement deux rimes (LL) (L) et (a), toujours croisés, comme les destinés des personnages qui sont croisées. On peut remarquer que ces rimes sont parfois à l’intérieur du vers « lequel montait à l’échelle » v5, « La sentinelle tira » v28, « Lequel plus que l’autre gèle » v35. –Le refrain répété dix fois, à la façon d’une longue énumération rappelle le lien qui unit les personnages que tout pourrait séparer, celui du « commun combat »v24. –On peut aussi constater qu’il n’y a aucune ponctuation dans ce poème en heptasyllabes. Le rythme produit des effets d’étirements, de rupture ou même de mise en valeur. On observe par exemple des enjambements : « la belle/prisonnière » v 3-4, « qu’elle/vive » v 17-18, « celle/qu’aucun des deux » v 45-46 Mise en valeur des mots en contre rejet : « Lequel/A le plus triste… » v 33-34, « se mêle/la terre… » Enjambement qui illustre bien la continuité entre la vie et la mort.