La route de maccarty
Puisque l'on joue au jeu des comparaisons, certains aspects du roman (la quête de l'essence (dans le sens dérivé du pétrole) devenue denrée rarissime, les hordes de cannibales juchées sur d'improbables véhicules motorisés, l'ambiance post-apocalyptique...) m'on fait penser au film Mad Max (sans le soleil australien), dans lequel la route est comme ici un élément symbolique important, un espace de liberté et de violence.
Pour le fond, McCarthy laisse ouvertes toutes les interprétations possibles de ce long cheminement. Dans cette épopée où la survie passe avant tout, l'auteur nous pose aussi une question brutale : quelles sont les raisons qui nous pousseraient à vivre dans un monde sans civilisation, sans culture, sans savoir, sans espoir. La foi est une réponse assez naturelle, mais le discours du père à ce sujet est parfois contradictoire avec des phrases telles que : "Mon rôle, c'est de prendre soin de toi. J'en ai été chargé par Dieu." (p. 73) suivies plus tard par "Il n’y a pas de Dieu et nous sommes ses prophètes". La morale est omniprésente dans le roman ; le bien est incarné par l'enfant, le mal par les hordes de cannibales, (le père semble