La rue de prague
Otto dix peintre allemand de cette époque illustre ce mouvement , même si ce dernier tourna le dos à l’expressionisme et s’oriente dès les années 20 vers la nouvelle objectivité pour peindre une réalité objective , dépouillée de toute émotion, j’ai donc choisi deux œuvres qui permettent de saisir Dix a des moments différents de sa vie.
La rue de Prague 1920 101x81 cm galerie der stadt, stuttgart.
L’œuvre est une peinture à l’huile intégrant des collages sur toile. Les techniques utilisées rapprochent Dix du courant « dadaïste », mais ce tableau s’inscrit dans le courant expressionniste, en ce sens où l’art est bien un moyen d’exprimer des angoisses et une révolte face à la situation sociale et économique difficile de l’époque.
C’est une scène de rue .Des personnes sont sur le trottoir. Des vitrines de magasins à l’arrière plan :
Un magasin vend des prothèses et l’autre des perruques.
Les personnages : un mendiant mutilé au corps désarticulé et aux yeux vides, mendie pour survivre ; un autre mutilé, bien vêtu, le buste bien droit, passe devant lui sans le regarder. A droite une femme aux formes généreuse, est vêtue d’une robe aux couleurs éclatantes roses vives, une petite fille dessine sur le mur, deux bourgeois reconnaissables à quelques attributs : gant et tissus de bonne qualité, canne.
Les mutilés et les vitrines font référence directement aux horreurs de la guerre et de ce qu’il en résulte mais aussi aux victimes indirectes comme la dame, peut être est elle veuve et doit se prostituer ? Et la fillette est-elle orpheline ?
La structure du