La rue
Les espaces publics sont si divers qu’il est difficile d’en donner une catégorie ou une définition uniques
La rue est le lieu de confrontation des classes sociales. Son atmosphère est le reflet de la société. C’est dans la rue que les minorités deviennent visibles, mais c’est là aussi que s’affirment les majorités et leur pouvoir. La rue est donc un forum où l’on peut être vu et où se jouent les conflits. Elle possède une histoire, un nom, ce qui nous permet d’y inscrire nos différences et nos étrangetés.
La liberté est devenue synonyme d’isolement, et l’urbanisme moderne à l’origine d’un certain déracinement. En supprimant la rue, on supprime aussi, en quelque sorte, les catégories populaires et c’est donc tout l’espace politique de la ville que l’on supprime.
Ne pouvant s’insérer dans une mémoire collective, l’individu se retrouve isolé. Il se renferme donc sur lui-même dans une sorte de fantasme d’une identité entièrement autosuffisante . Il plonge donc dans le monde de l’apparence et se dépersonnalise très vite.il est donc un nomade solitaire qui perçoit la présence de l’autre comme une menace.
Peut on définir la rue tel un monde étrange, immense, un lieu de troubles de turbulences en même temps qu’un état d’esprit . C’est à la fois un système d’individus et d’institutions en dépendance, et un ordre spatial . Il faut pourtant distinguer deux sortes de rues. Celles du centre ville, animées et commerçantes, emblème de l’univers urbain. Celles qui courent dans et autour des grands ensembles
La rue est donc synonyme d’extérieur, et à l’opposé de l’espace du domicile considéré comme espace privé, le dehors, la rue peut être estimée comme