La rumeur
Les rumeurs obéissent à une logique et à des règles dont il est possible d'analyser les mécanismes. La majorité des rumeurs sont produites spontanément, elles ne sont pas le fruit d'un complot mais d'un mensonge, de paroles en l'air dont un groupe ou une société se saisit pour diverses raisons et l'amplifient ainsi.
Il semble que le besoin de partir en croisade conduit certaines personnes à s'emparer de rumeurs et à les propager afin de se donner une importance, un rôle social dont elles seraient habituellement dépourvues. La rumeur offre parfois une explication simplifiée et rassurante de certains problèmes de société expliquant ainsi son succès. Un certain nombre de rumeurs, comme à l'approche des élections par exemple sont produites intentionnellement dans le but de discréditer un opposant.
Les motivations sont variées : cela commence à la pure maladresse, puis au fait de vouloir se faire mousser, ne pas paraître idiot, ou plus simplement nuire ! Elles circulent dans les réseaux... je vous connais, tu me connais, je te dis ca et toi qu’en penses-tu ? Elle ne circule pas par écrit mais oralement.
Exemples de rumeurs ou de légendes urbaines
La rumeur dite d'Orléans ainsi qualifiée en raison d'un ouvrage publié en 1969 par cinq sociologues dirigés par Edgar MORIN. Elle laissait entendre que les cabines d'essayage de plusieurs magasins de vêtements féminins de cette ville étaient en fait des pièges pour les clientes qui auraient été enlevées pour être livrées à un réseau de prostitution de traite des Blanches. Cette rumeur est un cas d'école par sa durée, son extension, ses dégâts et par sa fin.
Aucun démenti même officiel, signalant par exemple qu'aucune disparition suspecte n'a été répertoriée dans les environs par les services de police