La ruse

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La ruse a généralement une connotation négative dans les entreprises humaines. Il est vrai qu’elle sous-entend communément “agir immoralement tout en usant de divers artifices pour tromper” et l’on voit mal comment on pourrait construire son action sur la base du mensonge et de la tromperie. Cependant, la ruse n’est pas systématiquement malveillante, il en existe aussi une forme bienveillante qui ne vise pas à flouer mais cherche à susciter le désir d’apprendre et révèle une façon d’appliquer l’intelligence à une situation et à un objectif.

Difficile à définir, elle est pourtant présente partout dans l'esprit de chaque être vivant, de l’homme à l’animal, et ce depuis des siècles, et notamment durant la Grèce Antique. Étymologiquement (recusare en Latin), la ruse renvoie en effet à l’esquive et au faux-fuyant. Mais, la ruse désigne également cette capacité de l'intelligence qui correspond, non pas à l'abstraction, mais à tous ces savoir-faire utiles. Les grecs avaient défini la ruse comme une intelligence qu’ils opposaient à la raison. La tradition de l'ancienne Chine, et ses traités militaires considéraient la ruse comme le moyen adapté aux luttes.
On peut donc définir la ruse comme une aptitude à s’adapter aux situations ambiguës, mouvantes, où règnent la multiplicité et la diversité, et qui exige moins la force que la ruse, et qui n’exclut pas des pratiques relevant de la magie. On peut l’associer à la notion de sophia, prise dans un sens avant Platon, soit l’habileté, l’art, le savoir et la sagesse.

Les Grecs l'appelaient la mètis, et la définissaient comme une forme d'intelligence particulière, mêlant tactique et esprit de finesse. Ils la nommèrent métis, métis qui était le nom la première épouse de Zeus, qu’il avala pour empêcher ses éventuels successeurs.
Dans toute situation de conflit ou de compétition, la victoire peut s'obtenir de deux façons. Soit parce qu'on est le plus fort sur le terrain en question, soit par l'utilisation de procédés qui

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