Résumé :
Le tourisme social tel qu'il est défini au niveau international cherche à garantir l'accès aux vacances pour toute la population notamment celle la plus defavorisée, et ce par le biais de programmes, de réalisations et de stratégies élaborés par les pouvoirs publics, le secteur privé, les associations et les syndicats.
Si les autres formes du tourisme au Maroc ont réussi à développer une offre diversifiée et attirer une clientèle importante, le tourisme social, entant que forme particulière de tourisme, concernant en premier lieu les couches sociales aux revenus modestes, reste actuellement et malheureusement dans un stade embryonnaire, malgré le peu d'efforts déployés depuis la moitié des années 2000 par les pouvoirs publics pour le relancer et le mettre sur les rails.
Les explications de cette réalité sont dues particulièrement à des obstacles d'ordre économique, politique, technique et socioculturel.
LA REALITE DU TOURISME SOCIAL AU MAROC
INTRODUCTION :
Le tourisme social, dit populaire, s'inscrit dans le cadre d'une logique particulière qui vise à garantir le droit aux vacances et l'accessibilité au tourisme pour toutes les couches sociales, notamment celles les plus défavorisées aux revenus modestes, par le biais d'un ensemble de réalisations, de programmes et de stratégies mis en place par les secteurs public, privé et associatif. Cette vision altruiste qui cherche à démocratiser le tourisme et lutter contre l'exclusion sociale s'est développée différemment dans le temps et dans l'espace.
Si l'Europe et certains pays latino et nord américains ont pu tirer leur épingle du jeu de la mondialisation et de la démocratisation du tourisme et du voyage, les pays arabes hors péninsule et les pays du continent africain dont le Maroc, restent à ce jour, déconnectés de la toile internationale et sous l'emprise de toute une panoplie de problèmes tant structurels que conjoncturels liés au sous-développement et au surendettement de leur économie, à la