La récidive
INTRO
Quelques semaines après la polémique déclenchée par l'affaire Laetitia, une jeune fille assassinée en Loire-Atlantique par un multi-récidiviste, la question du traitement de la récidive par la justice française est à nouveau sur les devants de la scène médiatique. Beaucoup de faits divers depuis 2007 ont jeté une lumière crue sur l’échec du système judicaire à prévenir les situations de récidive. En 2008, le taux de retour en prison d’anciens détenus, 5 ans après, tous délits et crimes confondus, était de 41 % !
La récidive n'est pas un phénomène nouveau. En France elle a toujours été un fléau pour la classe politique, qui n'a eu de cesse dans l'histoire de la combattre. Sous l'ancien régime, le récidiviste était couramment condamné à une mutilation corporelle afin de le marquer cette fois de manière permanente. Sous le 2nd empire, un magistrat Bonneville de Marsangy va mettre en place le casier judiciaire, ce qui permettra la loi du 28 Avril 1832 de supprimer la mutilation du condamné pour repérer le récidiviste. Seulement une fois repérer qu'en fait on ? On les envoit au bagne, loin, oui mais seulement, ils meurent de maladie et ça ne peut pas être une solution à long terme. Certains comme l'inspecteur des prisons Charles Lucas proposeront l'idée du « couvent pénitentiaire » afin d'amender par la religion le condamné, ou d'autres comme l'inspecteur des prisons Moreau Christophe qui ne croit pas à l'amendement des condamnés défendront plûtot l'école pénale de l'intimidation avec un régime carcéral cellulaire, tout cela afin de prévenir la récidive. On se rends compte qu'aujourd'hui c'est qu'aucune des deux écoles n'a eu gain de cause car si l'une n'a pas été retenu, l'autre qui a été tenté par la construction de prisons aux petites cellules individuelles est faussé par la surpopulation actuelle des