La révolution culturelle - la révolte du wuhan
Conférence D
04/05/2006
La révolte de Wuhan (1967-68)
In Simon Leys,
Les habits neufs du Président Mao, chronique de la Révolution Culturelle (1971)
Pierre Ryckmans est un sinologue d’origine belge. Il critique dès la première heure la Révolution Culturelle dont il est un témoin oculaire, mais n’est connu au départ que de cercles restreints. C’est une émission de Bernard Pivot, Apostrophes, qui le révèle au grand public en 1983. Opposé à Maria-Antonietta Macciochi auteur de De la Chine, fervente admiratrice du Grand Timonier et de l’Homme Nouveau qu’il contribuait à fonder, Simon Leys impose sa connaissance personnelle de la Chine au cours de cette tirade : « Il est normal que les imbéciles profèrent des imbécillités comme les pommiers produisent des pommes, mais moi qui ai vu chaque jour depuis ma fenêtre le Fleuve Jaune charrier des cadavres, je ne peux accepter cette présentation idyllique par madame de la Révolution Culturelle. ». Pierre Ryckmans prend le pseudonyme de Simon Leys lors de la publication en 1971 de son œuvre Les Habits neufs du président Mao, afin d’éviter le statut de persona non grata en République Populaire de Chine. L’extrait que nous sommes amenés à commenter relate l’état de quasi guerre civile que connaît la conurbation de Wuhan de 1967 à 1968. On y mesure le degré de gravité de la crise, de même qu’on y aperçoit ses rouages et ses dynamiques profondes que l’on étudiera bien entendu.
La révolte de Wuhan témoigne en fait d’une crise qui a pour origine le déclenchement en 1966 de La Révolution Culturelle par Mao Zedong, il convient donc dans un premier temps d’introduire un contexte particulier, aussi bien idéologique que factuel, nécessaire à la compréhension.
A la lumière de ces connaissances, on se penchera sur la crise de Wuhan. Il s’agira alors d’en révéler les caractéristiques en se basant sur une analyse poussée du texte. C’est dans cette partie du travail que s’effectuera le travail de commentaire du