La Révolution Française 1789
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La France traverse, en 1788, une crise profonde. L’Etat est au bord de la banqueroute et plusieurs réformes, comme celle de Calonne, ont été engagées pour tenter de résoudre la crise. Elles ont toutes échoué. Il ne reste plus au roi que cette institution représentative du royaume, les Etats Généraux, héritée de la monarchie féodale et qui n’a pas été réunie depuis 1614. La dette publique est telle que l’Etat doit trouver des ressources nouvelles et, pour cela, contrer le conservatisme des privilégiés qui bloquent les réformes. L’effervescence de l’opinion est à son comble. Les récoltes ont été catastrophiques et, aux critiques des salons, des clubs et des loges maçonniques s’ajoute le grondement de la rue qui souffre de la hausse générale du prix des céréales et du pain. L’opinion publique est divisée quant à la question du mode de représentation des Etats Généraux qui va faire apparaitre un clivage irréductible entre les privilégiés et les autres Français. Publié en janvier 1789, le pamphlet de Sieyès, qui se vend en 30000 exemplaires en l’espace d’à peine 4 semaines, reflète l’esprit de révolte qui se développe. En affirmant que le tiers-état est la nation à lui tout seul, celui-ci se le fait le héraut de la lutte contre les privilégiés.
L’ouverture des Etas Généraux, le 5 mai, déçoit les députés du tiers état. Le discours du roi ne souffle mot des réformes, ni de la Constitution que réclament les cahiers de doléances. Peu à peu, le conflit se noue. Contre la monarchie absolue de droit divin, le tiers, considérant qu’il représente 96% de la population, se proclame Assemblée Nationale et appelle les deux ordres privilégiés à se rallier à lui. Le 20 juin, les députés du tiers et ceux de la noblesse et du clergé qui les ont rejoints, jurent de ne pas se séparer avan.t d’avoir donné une nouvelle constitution à la France : c’est le serment du Jeu de Paume. Face à ce coup de force, et sur les conseils de Necker, le roi reconnait l’Assemblée Nationale le 27 juin :