La sécurité en prison
La mission de sécurité de l’administration pénitentiaire consiste à assurer une sécurité optimale au sein des établissements pénitentiaires, en prévenant les évasions, les mutineries, les agressions envers le personnel, mais aussi les suicides et les violences carcérales.
Aussi, pour gérer les mouvements des détenus et des intervenants extérieurs (professionnels judiciaires et visiteurs) et pour prévenir l’intrusion d’objets illicites, l’administration pénitentiaire concilie sécurité passive (l’architecture des bâtiments, les équipements matériels...) et sécurité active.
Compte tenu de la diversité des établissements pénitentiaires (architecture, régime de détention ...), une large marge d’appréciation est laissée au chef d’établissement dans l’application des instructions relatives au maintien de l’ordre et de la sécurité. Il élabore notamment le règlement intérieur propre à son établissement et préside la commission de discipline, chargée de juger et de sanctionner les infractions aux règles ainsi établies.
La loi d’orientation et de programmation pour la justice du 9 septembre 2002 comporte différentes dispositions visant à renforcer la sécurité des établissements pénitentiaires : elle modifie les modalités de répartition des condamnés entre les différents centres de détention et les maisons centrales (l’affectation se fait désormais selon des critères liés à la dangerosité et à la personnalité du détenu et non plus au quantum de la peine à effectuer), elle autorise le brouillage des téléphones portables dans les enceintes des établissements pénitentiaires et prévoit un programme de construction privilégiant la recherche de la sécurité.
Afin de renforcer la sécurité active, Dominique Perben, ministre de la Justice, a décidé, en février 2003, la création des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), constituées de personnels spécialement formés et équipés pour agir en cas de tensions.
Enfin, suite à