La satire ii et le chant iii de nicolas boileau-despréaux
Table des matières
I. Contexte factuel de la composition de la Satire II
II. La Satire II
III. Contexte factuel de la composition du Chant III
IV. Le Chant III
V. Synthèse
I. Contexte factuel de la composition de la Satire II
La Satire II de Nicolas Boileau-Despréaux fait suite aux stances qu’il composa en l’honneur de Molière, en septembre 1663, au lendemain de la sortie de L’Ecole des femmes (1662). Pourtant, selon Alain Niderst , Nicolas Boileau ne connaît pas encore personnellement Molière. Il fait sa connaissance grâce à son demi-frère Pierre Boileau de Puymorin, ami intime de Molière, vers l’été ou l’automne 1663. Ce moment de la rencontre entre Molière et Boileau est remis en cause par Antoine Adam qui le repousse à 1664, après la publication de la Satire II. D’après Brossette, Molière prend connaissance de cette satire, écrite après la satire VII, chez du Broussin, alors que Boileau en fait la lecture.
Selon Clarac, Boileau fut inspiré par son frère Gilles qui prétendait que "Ce n’est point l’étude qui nous fait poètes, c’est une espèce de sainte fureur." Il reprend le long couplet que celui-ci composa dans l’Avis à Ménage et le transpose fidèlement, dans une sorte de hiérarchie, au sommet de laquelle il place les poètes à qui le travail est aisé.
Cependant, Boileau reste persuadé que seul un travail opiniâtre aboutit à des vers acceptables .
II. Le contenu de la Satire II
Ainsi commence la satire II :
Rare et fameux esprit, dont la fertile veine
Ignore en écrivant le travail et la peine ;
Par ces vers, Boileau reconnaît l’aisance de Molière à travailler, composant la plupart de ses pièces dans un temps particulièrement court, à l’exemple des Fâcheux, de Monsieur de Pourceaugnac ou de L’Impromptu de Versailles . Il vante sa facilité à jouer de la rime et à adapter si aisément sa pensée aux lois de la poésie (v. 1 à 10). Il le tient pour particulièrement