La satire politique et social
A la réussite s’oppose, dans le roman, la vanité de l’homme. Maupassant, de son oeil satirique, dénonce toutes les bassesses de son époque.
Tout d’abord, Maupassant dresse une critique acerbe du journalisme qui prend ici l’allure d’un monde corrompu étroitement lié à la politique. Dans le roman, le journal La Vie française est décrit pareil à un lieu fermé où les valeurs sont absentes. De plus, la description qui est faite des locaux du journal renvoie à une dimension théâtrale où chacun donne l’illusion du travail. Tous
© Tous droits réservés Studyrama 2006
Nº : 91013 FRANÇAIS Toutes séries
Fiche téléchargée sur www.studyrama.com
Fiche Cours les journalistes mis en scène, à l’exception de Boisrenard, sont caractérisés par leur malhonnêteté, ce qui apparaît comme un dénominateur commun à la presse. Cette absence de valeurs qui définit cet univers particulier trouve son équivalent dans la société parisienne de cette fin de siècle.
Maupassant veut donc donner le reflet d’un monde ordinaire où foisonnent des crapules. Il met l’accent sur la superficialité des êtres qui s’adonnent aux plaisirs de la capitale, qui assistent aux spectacles peu recommandables des Folies Bergère, où se réunissent toutes les classes sociales. Le bois de Boulogne sert de faire valoir aux arrivistes qui exhibent un luxe frivole à l’image d’une société invivable sans argent.
Cette satire de la société souligne la réussite de Duroy et la facilité avec laquelle il s’y inscrit. Par ailleurs, l’auteur tâche par cette critique, de dénoncer aussi le rapport que le héros entretient avec l’amour.
L’amour, dans Bel Ami, se voit privé de tout sens lorsque celui-ci sert à l’ascension sociale. Les femmes sont alors considérées non seulement comme des moyens pour atteindre un but ambitieux, mais aussi comme des objets sexuels. Plaisirs charnels et succès dans les affaires sont les clés d’un bonheur certain. D’un côté les femmes semblent des laissées pour compte, ne méritant