La servitude volontaire de la boétie
Extrait du Discours de la servitude volontaire de « Pauvres gens misérables » à « fondre sous son poids et se rompre »
Séquence : Images du prince et du pouvoir dans les écrits du XVIème au XVIIIème siècles
Objets d'étude :
L'argumentation : convaincre persuader et délibérer
Mouvement littéraire et culturel
Problématiques envisageables :
1-Quel type d'argumentation La Boétie privilégie-t-il dans cet extrait pour quel(s) effet(s) sur le lecteur ?
2-En quoi cet extrait peut-il se lire comme une double mise en accusation ?
3-Comment dans cet extrait l'association des registres pathétiques et polémique favorise-t-elle la prise de conscience politique ?
Eléments concernant l'énonciation
• Discours qui s'adresse dés la première ligne « aux pauvres gens misérables », « peuples insensés », « nations opiniâtres »
• Enonciation qui s'appuie sur :
-Un lexique à connotation péjorative : des adjectifs dépréciatifs (« insensés », « opiniâtres »)
-Un emploi accusateur du pronom personnel « vous », repris de manière anaphorique qui s'oppose au « il » du tyran.
-Des adverbes qui montrent l'engagement très fort du locuteur dans sa critique : « désormais », « certes », « pourtant »
-L'emploi du présent de l'indicatif (« vous vous laissez, vous vivez, vous semez ») qui ancre l'énonciation dans l'actualité.
Effet : Mise en accusation du peuple
+Mise en accusation du souverain
• Le responsable des malheurs= le souverain même de ce peuple asservi
-Désigné par les termes « ennemis », « maître » mais aussi des périphrases (« de celui-là même que vous avez fait ce qu'il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre »).
Voir aussi la présence des termes « larron » et « meurtrier »
-Evocation du tyran par le champ lexical du corps (deux yeux, deux mains, un corps, pieds). Idée d'un être sans distinction particulière.
Présence du corps renforcée par l'allusion à la « luxure », «