La sexualité et les sciences sociales
Introduction :
Le thème de la sexualité a toujours fait l'objet d'un phénomène d'attraction-répulsion, opposant une frayeur du à l'ignorance de ses phénomènes à son inévitable pratique. Aussi nombre de disciplines en font un domaine d'étude, intéressant médecins, historiens, philosophes, politistes et bien d'autres.
Face aux disciplines chargées de produire des discours pratiques sur la sexualité comme la médecine qui succède elle même à la religion, les sciences sociales présentent certaines faiblesses sur ce thème, qui tient à sa méthode (observation et quantification). Elles cherchent donc à envisager la sexualité par son résultat (fécondité, mariage..) au travers de données statistiques, mais celles ci renvoi en fait à des phénomènes déjà institutionnalisés.
Ce corpus de texte nous apprend donc que les sciences sociales sont soumises aux représentations de la sexualité insufflé par le droit commun et définissent ainsi la sexualité en fonction d'un contexte politique et social.
Nous nous interrogerons alors sur la façon dont la sexualité qui est à priori un phénomène d'ordre biologique et privé devient un phénomène culturel encadré dans une logique sociale. Puis il nous faudra montrer de quelle manière l'organisation et l'évolution des sociétés joue sur les conduites sexuelles et leur significations.
Un discours normatif en vue d'un conditionnement social.
Ce corpus de texte rentre dans la logique des sciences sociales dont le postulat traditionnel et qu'il n'existe pas de nature humaine et que tout comportement humain doit être analysé comme une production sociale. Aussi nous ne rendrons pas à la sexualité son aspect primitif, mais nous l'envisagerons comme une construction culturelle (A) et nous insisterons sur le poid de la religion dans celle ci (B).
A. Une construction culturelle.
« c'est le non sexuel qui donne sa signification au sexuel » M. Bozon
Texte : M. Jaspard, sociologie des