La société de consommation de soi
Dominique Quessada
Note de lecture sur le livre de Dominique Quessada, La société de consommation de soi, Verticales, Paris, 1999.
Cet été j’ai lu l’essai de Dominique Quessada sur la société se de consommation de soi et je vous remercie de me l’avoir fait connaître. Ses prémisses ne sont pas issues de la philosophie, mais plutôt d’un courant minoritaire de la psychanalyse. Il s’appuie principalement sur la pensée de Pierre Legendre qui a produit une psychanalyse du droit et de la politique. On peut se référer aux livres de celui-ci. Il a publié notamment : « La fabrique de l’homme occidental » aux éditions Mille et une nuits, (collection de petits bouquins à 10 frs).
Son analyse me semble juste, mais ce qui me pose problème c’est la nécessité d’une autorité et la façon de la mettre en oeuvre. Il regrette, comme Legendre, la disparition de la loi basée sur la transcendance, sur une base extérieure à l’humanité. Cette révolution mentale a été commencée avec les intellectuels des Lumières en philosophie et réalisé sur le plan politique en partie par la Révolution française de 1789. Est-ce qu’il faut revenir à cela ?
De mon point de vue la fin de la référence hétéro-centrée est une chance pour l’humanité et ce qui est à combattre aujourd’hui c’est le capitalisme.
Je suis d’accord avec le constat d'Eduardo Colombo sur le passage de l'hétéro-référence à l'auto-référence et la position toujours renouvelée de la critique (pas du point de vue du narcissisme qui peut être une figure de l'auto-référence, mais qui, elle, est stérile). Les valeurs ont une histoire et c'est l'humanité qui doit devenir la référence : « On ne peut pas affirmer que « les valeurs » sont universelles, mais nous pouvons dire que certaines valeurs doivent être postulées comme universelles et d’autres reconnues comme relatives à des situations historiques ou locales particulières. »... /....
« Quand on a perdu toute