Cas n°6 : Le cas Secobat : conflit de personnes ou système d’action ?

L’entreprise Secobat a introduit un système informatique, le SIAD, pendant quatre ans et cela a été un véritable échec. L’auteur, Philippe Bernoux, raconte les faits et expose les raisons de cet insuccès. Pour mieux comprendre la situation, le sociologue aborde l’organigramme de l’entreprise. Il s’avère être incomplet puisque le service informatique n’y est pas inclut alors qu’il a été un acteur essentiel dans l’élaboration du SIAD. Ainsi, sachant qu’un acteur se définit par rapport à son action, les informaticiens sont apparus passifs face au conflit interne. Ensuite, les différentes étapes de l’établissement du SIAD sont évoquées. Ses concepteurs sont les experts vente-gestion-marché de la direction commerciale et les informaticiens. Ils ont effectués plusieurs simulations du SIAD jugé favorablement par le comité de direction. Après une présentation test lors d’une session et plusieurs corrections, le programme est généralisé au sein de Secobat. Le directeur général a rédigé une note de service aux directeurs d’agence les notifiant que des cadres sont chargés de leur expliquer le SIAD et son fonctionnement.
De ce fait, nous découvrons la rivalité entre le directeur commercial et le directeur financier. Tous deux ambitionnent la direction de l’entreprise et leurs intérêts passent avant ceux de la société. Par conséquent, le directeur financier ne peut admettre l’utilité du SIAD car cela consoliderait la puissance du directeur commercial. Quant à ce dernier, il pense que le système informatique peut sauver l’entreprise et néglige les écueils du SIAD.
En réalité, le conflit de pouvoir interne semble s’accorder aux systèmes d’action concrets. D’ordinaire, les programmes sont soumis à la direction générale par les directeurs d’agence qui, eux-mêmes, les élaborent avec les cadres du siège. Les directeurs d’agence et les cadres sont interdépendants et jouissent d’une autonomie et d’un pouvoir