La société ouverte et ses ennemis
Dans les toutes premières lignes de cet extrait, l'auteur nous expose la thèse principale du texte qui est que dans la réalité lorsque nous avons une théorie, pour la vérifier nous la soumettons à une expérience et nous observons son déroulement et son résultat. Pour Popper l'expérience et l'observation par les sens et notamment par la vue ne suffisent pourtant pas pour être certain de quelque chose. Pour lui on ne peut pas se servir de l'expérience en tant qu'autorité (opinion qui sert de référence, et à laquelle on reconnait une valeur certaine). Il emet une critique de certains philosophes qui considèrent que la perception par les sens est une réelle source de connaissance. On peut en effet tout à fait être persuadé que quelque chose est rouge alors qu'elle est en réalité verte pour certaines personnes atteinte de daltonisme, ce qui prouve bien que la vue et tous les sens ne sont pas de réelles sources de connaissances. Il prétend donc que nos expériences et observations ne sont pas des "données" (élément d'information servant de point de départ à un raisonnement) mais tout simplement un ensemble d'hypothèses et de conjectures qui s'ajoutent à nos croyances traditionnelles, qu'elles soient scientifiques ou non. Les connaissances scientifiques n'étant d'ailleurs d'après Nietzsche qu'une forme sophistiquée d'anthropomorphisme et donc pas une réalitée