« La solitude est féconde, qu’en pensez-vous ? »

Nous vivons dans un monde où l’homme est fondamentalement un être de relation, où chacun a besoin de l’autre. La solitude apparaît alors aux yeux de beaucoup comme une :; égard se pose des questions fondamentales : est-ce que nous savons encore vivre avec nous-mêmes ? Si la solitude est perçue négativement aujourd'hui, n'est-ce pas parce que nous n'avons pas pris, ni fait l'expérience avec nous-mêmes? Est-il possible de se construire sans échange extérieur? On va essayer de répondre à ces questions là. Les fractures de la vie (chômage, séparation, mort d'un proche, maladie grave, accident, catastrophe) sont des révélateurs de la fragilité de nos liens et représentent souvent des atteintes destructrices : elles nous excluent du monde social, nous rejettent, nous isolent. La solitude montre de ce point de vue qu'il ne s'agit pas seulement d'un problème social d'isolement et de rejet, mais aussi d'une faillite de notre mode d'existence sociale. La solitude est très positive, elle nous avise dès le début de ce qu’elle pourra nous offrir. Au moins avec elle on ne risque ni la surprise ni le chagrin. Avec elle, on parle et on échange des propos et des secrets sans jamais se soucier de les voir divulguer après. Sa présence nous pousse à aller chercher des remplis temps positifs tel que la lecture, la musique, la peinture, etc. et nous permet de découvrir nos talant. L’angoisse de la solitude conduit l’homme à découvrir la capacité d’être seul et de prendre le risque de se laisser oublier et d’être abandonné. Cela permet de ne plus avoir besoin du regard des autres pour être assuré de son existence. La solitude nous montre comment notre relation à nous-mêmes est nécessaire pour conforter notre relation à l’autre. Dans ce cas, la solitude est féconde et le rend capable d’être lui-même lorsqu’il retourne au milieu des autres. Dans la solitude se développe l’autonomie chez l’homme. Il est capable de gérer la