La Solitude F minine revisee et a imprimer
FREN 150
12/09/14
Prof. Hoffmann
« On est toujours trahie par ses sœurs. La solidarité féminine, Fabienne connaît ». Commentez cette pensée de Fabienne. A-t-elle raison de critiquer ses sœurs ? Donnez des exemples pris dans la société.
Rédaction #1: La Solitude Féminine
Il y a une soixantaine d’années que Simone de Beauvoir, célèbre philosophe et féministe, constate qu’on devient femme ; c’est-à-dire qu’on apprend les principes d’être femme en réagissant à la société. Bien que les règles que la société impose à ses femmes varient à travers l’espace géographique et le temps, elles suggèrent toujours les désirs et les intérêts du sexe ayant plus de puissance – les hommes. Il est difficile d’y échapper. Par conséquent, on peut dire que les sœurs de Fabienne sont coupables de la mesquinerie de l’exclusion des femmes célibataires ; cependant, elles sont aussi victimes d’un préjugé masculin, qui est accepté comme normal dans notre société.
D’abord, il est facile de repérer dans le roman une hiérarchie féminine qui est basée sur la souffrance féminine ou maternelle. Il est intéressant de noter que l’auteur décrit les personnages selon une collection de la misère féminine : la serveuse « méduse », la veuve en « un gris quasi uniforme », et Fabienne avec ses seins ratatinés…En outre, Fabienne remarque que la serveuse est plus abordable et sympathique à la veuve. Sa peine d’avoir perdu son mari lui donne le droit d’éviter les courants d’air froid, dont Fabienne souffre énormément. Puis Fabienne elle-même, en mentant sur son compagnon et en inventant une histoire particulièrement tragique, profite de la sympathie conventionnelle donnée par la serveuse pour accéder aux tables pour deux.
En revanche, il faut noter que la hiérarchie féminine traite effectivement des hommes. Les femmes sont jugées par leur statut de mariage. L’attitude de la serveuse, avant et après la connaissance de Fabienne et le SDF, est évidence. On peut dire que la prévalence d’une identité