La solitude
Les interactions avec les autres disent, en effet, quelque chose de notre identité propre. Comme les enfants qui ont besoin du regard bienveillant de leurs parents pour se développer, nous continuons à nous construire au travers des échanges avec les autres. Ils nous permettent d’apprendre à mieux nous connaître. Nous nous découvrons parfois des talents cachés décelés par les autres. Bon nombre de vocations sont nées d’une interrogation extérieure sur nos capacités à exercer tel ou tel métier.
L’individu, de plus, n’est pas fait pour vivre en totale autarcie soucieux uniquement de lui-même. Il a besoin de se sentir unique aux yeux des autres au travers d’échanges interpersonnels. Comme le chante Gilbert Bécaud : « si tu n’existais pas, dis-moi pour qui j’existerais ? ». Robinson Crusoë a retrouvé une part de son humanité en s’attachant à vendredi, indigène, débarqué sur l’île, dont il n’aurait surement pas partagé le sort dans un contexte social totalement différent.
Par ailleurs, l’homme conscient de son altérité, éprouve le besoin de se savoir rattaché à une communauté. Il est un « animal grégaire » avant tout. Sa capacité à percevoir les différentes dimensions du cosmos l’amène naturellement à prendre conscience de sa dimension infinitésimale à l’échelle de la planète. Il cherche par conséquent à se retrouver au sein d’un groupe pour se sentir relier aux autres. L’expansion d’internet et des réseaux sociaux traduit bien cette dimension, qui revêt un caractère de plus en plus mondial. Nous appartenons tous finalement à « un village