La sorgue
Explication de texte René Char La Sorgue, Chanson pour Yvonne Introduction Poème publié en 1947, dans le recueil fureur et mystères. Ode à une rivière : la Sorgue, rivière de l'enfance de Char à L'Isle sur Sorgue. Bcp de moulins à eau dessus. Sous-titrée « chanson pour Yvonne » : femme de Zervosse, un collectionneur de grand art. I – Le caractère de chanson de ce poème Fait penser à une chanson par le rythme, le lexique et la syntaxe. Structure basée sur la répétition : les 11 strophes commencent par le mot « rivière ». Poème dissymétrique : 1 seul vers n'est pas un distique, le vers 7. Les distiques obligent à lire le texte en faisant un effort de respiration. La musicalité est marquée par le rythme, souvent binaire, mais parfois + haché et ternaire. Régularité lexicale et syntaxique : répétition de l'expansion du nom « rivière ».Le poème est construit comme un chant religieux, comme un hymne. Il commence par une invocation, un souhait à l'impératif à valeur d'optatif, et c'est pareil au dernier vers. Mélancolie : appel aux sens : ouie, vue, toucher. II – L'identité de la rivière La construction simple du poème donne un air modeste à la rivière. Les strophes sont courtes pour une rivière très importante pour le poète, nommée seulement dans le titre. La rivière est liée au temps. C'est le lieu d'une continuité : La fin est un recommencement : v3. Personnification de la rivière : v2. Sentiment de perte : « trop tôt partie », « à l'abandon ». La perte est amplifiée : perte du soleil. Champ lexical négatif : parti, pauvre, puni, calleuse condition. Lieu d'un constat négatif. Mais à partir du v14 : + positif : nature, promesse. V9 : double négation > pas de négation. Enfant, il a pris conscience de la dureté de la vie auprès de la rivière. Humour : « s'acoquiner au menteur » : on ne sait pas qui. La rime finale résume le monde : Un « monde fou de prion » ; « abeilles de l'horizon » : idée de proximité. Les métaphores rapprochent deux