La souffrance est-elle nécessaire au poète?
Sujet : « Et je porte avec moi cette ardente souffrance », écrit Apollinaire dans son poème « Tristesse d’une étoile ». Pensez-vous que la souffrance est nécessaire au poète pour écrire ses poésies ? Vous développerez votre point de vue en prenant appui sur les poèmes que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement et sur vos propres connaissances.
Introduction :
Nombreux sont les poètes qui se sont emparés de leur plume afin d’exprimer leurs maux, à l’instar de Guillaume Apollinaire qui écrit dans son poème « tristesse d’une étoile » : « Et je porte avec moi cette ardente souffrance ». La souffrance est-elle nécessaire au poète pour écrire ses poésies ? La poésie naît-elle toujours de la douleur éprouvée par le poète ou peut-elle avoir d’autres sources ? Nous verrons dans une première partie que la poésie peut naître de la souffrance, puis nous montrerons dans une seconde partie que le poète peut trouver d’autres sources d’inspiration.
I – Certes, la poésie peut naître de la souffrance …
A) Chanter sa souffrance
Les poètes chantent souvent leur peine et leurs poèmes retracent leur trajectoire biographique (« Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est la poésie », Musset). Ex : dans « Demain dès l’aube », Hugo exprime sa peine d’avoir perdu se fille Léopoldine. Les poètes chantent d’autant plus facilement leur peine que leur sensibilité artistique les met souvent au ban de la société, les exclut, et les plonge dans le tourment. Ex : dans « L’albatros », Baudelaire évoque la grandeur et la misère du poète.
B) Chanter la souffrance
Par l’expression de leur souffrance, les poètes parviennent à émouvoir le lecteur, qui se reconnaît dans l’expression de sentiments universels. Ex : sentiments de mélancolie : « Tristesse d’une étoile » ; sentiment d’inquiétude face au caractère inéluctable de la mort : Ronsard, « Je n’ai plus que les os. »
C) Pourtant, la poésie est ailleurs
Mais ce qui