La souffrance au travail est-elle la faute du management moderne ?
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RÉSUMÉ
Mémoire de Ressources Humaines niveau Licence sur le mal être et la souffrance au travail.
EXTRAIT
« Le travail c'est la santé », voilà un refrain si bien chanté par Henri Salvador, mais qui semble aujourd'hui complétement dépassé. Si le mal-être au travail n'est pas nouveau, la médiatisation des suicides en entreprise a créé un choc dans l'opinion. La question qui s'est notamment posée est celle de la place et de la valeur du travail dans notre société. Souvent, alors que le travail devrait être synonyme d'épanouissement et de construction du vivre ensemble, il devient source de souffrance. Et ce n'est pas sans conséquence sur les dépenses de sécurité sociale : Aujourd'hui, 10 % des dépenses de la sécurité sociale sont directement liées aux maladies professionnelles. En effet, depuis une dizaine d'années, les effets délétères du travail sur la sphère psychique sont de plus en plus visibles ; et le management opéré actuellement dans les entreprises ne semble pas étranger à cela.

Si la médecine du travail ne semble pas avoir les moyens humains et matériels pour faire correctement face à ces fléaux, la pénibilité du travail et la dégradation de la santé qui en résulte, vécues souvent en silence par les travailleurs, sont devenues un champ de recherche nourri par des psychologues, psychiatres, économistes et sociologues.

Les nombreuses publications et nombreux documentaires sur le sujet sont là pour en témoigner. Sur le fond d'une sensibilisation des esprits plus lente et plus discrète, mais peut être aussi plus durable portée par le cinéma documentaire, les films de fiction, les pièces de théâtre et les oeuvres littéraires qui prennent le monde du travail pour sujet, le débat dans l'espace public a pris une autre ampleur à la suite des différents suicides enregistrés chez France Telecom depuis l'automne 2009.

Mais les médias ne sont pas les