la Soutenabilité
Le taux de croissance du PIB (celui-ci étant fortement lié au RNB, et représentant aussi la somme des revenus bruts des différents secteurs) reste l’indicateur essentiel pour mesurer l’efficacité des politiques publiques, tous domaines confondus. Le rapport du FMI n’a pour objet principal que de donner des conseils aux hommes politiques pour un retour de la croissance à plus ou moins long terme. Cependant, l’opinion publique confond parfois deux termes qui sont la richesse économique d’une part, et le développement ou le bien-être d’autre part.
Le développement est en effet une notion bien plus large que le revenu. Il peut être à la fois sociétal (comme satisfaire les besoins en santé, éducation, habitat…), économique (amélioration des conditions de vie matérielles) et environnemental (préserver la diversité des espèces et les ressources naturelles et énergétiques). Le revenu n’est donc pas équivalent au développement, comme dit le proverbe « l’argent ne fait pas le bonheur ». Le paradoxe d’Easterlin montre en effet que l’augmentation du revenu moyen par habitant ne se traduit pas nécessairement par une amélioration du bien-être des populations (par l’effet d’habitude, et l’augmentation des exigences). Les catégories dont le bien-être augmente sont celles qui voient leurs richesses augmenter plus rapidement que la moyenne, celles dont le revenu augmente au même rythme ne voient pas d’amélioration. Il faut donc parler en termes de revenu relatif. De plus, le revenu par habitant ne permet pas de déterminer la répartition du revenu national. Une hausse de ce dernier peut très bien s’accompagner d’une détérioration de la situation économique et financière d’un grand nombre, et être ainsi sources d’angoisse et de mal-être. Il est donc nécessaire de prendre d’autres variables en compte que le revenu. L’extrait du rapport de la commission Sen-Fitoussi-Stiglitz donne une liste de facteurs permettant