La Suisse et la Seconde Guerre Mondiale
La Suisse n'est pas prise par surprise par l'ouverture des hostilités. Dès septembre 1938, , les citoyens Suisses les plus lucides se doutent bien des attaques à suivre. En 1939, la Suisse déclare catégoriquement sa neutralité, conformément aux Conventions de La Haye. Les belligérants respectent à merveille cette neutralité déclarée.
Le 24 août 1939, le pacte germano-soviétique de non-agression est signé. En France et en Angleterre, le peuple et le gouvernement sont alarmés et craignent le pire. Le Conseil fédéral lance alors un appel au peuple pour lui ordonner de rester digne et calme mais il sous-entends aussi que la guerre est proche.
Trois jours plus tard, les troupes de protection-frontières sont levées. Le Conseil fédéral convoque l'Assemblée fédérale qui élira général Henri Guisan en août 1939. Deux jours plus tard, Hitler attaque la Pologne. L'Angleterre et la France déclarent, toutes deux, la guerre à l'Allemagne. L'armée suisse est mobilisée entre le 2 et le 5 septembre : 450 000 hommes, 42 000 chevaux et 12 000 engins motorisés. Trois corps d'armée sont placés ; un dans le Nord-Est du pays, un autre au Nord et le dernier en suisse occidentale. On appelle cela le « dispositif d'attente ».
Durant toute la durée du conflit, la Suisse craint de se faire attaquer tôt au tard par la Wehrmacht. C'est alors qu'elle établit une stratégie de repli appelée Réduit national. Cette stratégie consiste à quitter le plateau Suisse en cas d'agression et de se rendre vers les Alpes représentant un espace qui serait plus facile à défendre.
A l'époque, on tenait cette stratégie secrète pour ne pas faire paniquer le peule inutilement. Elle est organisée autour de trois pôles que sont les fortifications de Saint-Maurice (VS), du Gothard (UR-TI), et de Sargans
La Suisse est tenue d'honorer sa volonté de neutralité donc elle ne pouvait laisser apparaître un secteur à risques principal, bien que le danger vienne surtout