La ségrégation spatiale

Ségrégation : Terme issu des sciences sociales, polysémique, phénomène évolutif ou état de séparation de groupes ethniques ou sociaux, pouvant être favorisé par la loi, ou légitimée socialement. Conduit à l’élaboration d’espace-frontières, de territoires hétérogènes. Terme difficile à définir, phénomène difficile à mesurer (car flux dynamiques + statiques), fait l’objet de nombreuses discussions chez les chercheurs en SS. Où finit la différenciation et où commence la ségrégation ? T. SCHELLING (1980), La tyrannie des petites décisions, distingue 3 formes de mise en place : 1. Etat (action organisée) 2. Décisions locales / inégalités produites par la différenciation locale 3. Résultat collectif d’une somme de décisions individuelles discriminatoires Ségrégation spatiale : Différence avec ségrégation politique. Ex : 14e amdt Constitution E-U interdit ségrégation raciale mais ségrégation socio-spatiale quand même. Avant époque moderne, déjà en place au M-A, dans les ensembles urbains notamment (Gênes, Florence). Quartiers aristocratiques vs. Quartiers ruraux. Ici différence économique. Donc un premier point d’entrée sur le sujet => la ségrégation spatiale peut être légitimée par des raisons politiques (aménagement urbain) ou soc-éco= Etat vs. somme d’individus. Terme connoté, moral : segregare (latin : mettre à l’écart), donc intentionnel = ghetto religieux ou ethnique (Venise, Varsovie, etc…) Or depuis les années 1970, acceptation du terme comme phénomène non voulu, spécialisation des quartiers (les docks, le CBD, banlieue pavillonnaire, etc…). Appréhension marxiste : on écarte les classes laborieuses matériellement et symboliquement de la richesse. Donc triple ségrégation : 1. Lieu 2. Qualité du lieu de vie 3. Distances imposées entre domicile et lieu de travail Autre approche : concentration spatiale des populations défavorisées. France, la banlieue sensible. Donc disjonction entre deux parties qui formaient ou qui devraient former un