La séparation des pouvoirs
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{draw:frame} {draw:frame} {draw:line} TD – Droit constitutionnel général {draw:line} Séparation des pouvoirs et interdépendance des organes « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser » nous dit André Malraux. Puisque l’essence même de la définition du pouvoir est puisée dans l’abus, existe-t-il alors un pouvoir sans abus ? Car on ne pourrait ainsi définir le pouvoir que par les limites qu’on lui donne. Le pouvoir aurait alors besoin de limites, sans quoi il se transformerait en abus de pouvoir. C’est en partant de ce postulat que Montesquieu dit que « pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut, que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ». Ainsi, le pouvoir nécessiterait une certaine autolimitation. J. Locke puis Montesquieu, auteurs respectivement des XVIIe et XVIIIe siècles, édictent alors le principe de séparation des pouvoirs. De cette théorie sont nés les organes nécessaires à l’administration de ces pouvoirs. Il a fallu alors définir comment les relations sont définies et applicable dans un régime séparant les pouvoirs. Or, comme nous pourrons le voir, la multitude d’applications divergentes de cette théorie à travers le monde montre à quel point l’interdépendance des organes d’administration des pouvoirs est, d’une part, capitale, d’autre part, susceptible d’interprétations diverses. On définit généralement le pouvoir par la capacité dévolue à une autorité ou une personne, d'utiliser les moyens propres à exercer la compétence qui lui est attribuée soit par la Loi, soit par un mandat dit aussi "procuration". En parlant de la séparation des pouvoirs, on désigne par « pouvoirs », ceux de l’Etat dans l’objectif de la délégation que la Nation lui a donné par la voie de la représentation. Ainsi, ce n’est pas le pouvoir attribué à un homme que nous chercherons à définir, mais les différents pouvoirs octroyés à l’Etat pour diriger une Nation. Puisque la création d’organes chargés de pouvoir est