La séparation des pouvoirs
« Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». L’histoire donne raison à Montesquieu puisqu’elle nous prouve que le pouvoir détenu par une seule et même personne est tyrannique. En France, jusqu’en 1789, le pouvoir appartenait entièrement au roi souverain. Ainsi, les libertés étaient limitées notamment la liberté de sureté : arrestations et jugements arbitraires … Puis éclate la révolution, qui renverse le pouvoir royal et met en place une République basée sur une constitution. Cette constitution a vocation d’une part à établir le fonctionnement de l’état, d’autre part à préserver les libertés essentielles. Dans cette optique de protection des droits, on rédige le 26 aout 1789 la « déclaration de droits de l’homme et du citoyen ». Ce texte énonce la nécessité de séparer les trois pouvoirs dans son article 16 (« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’à point de constitution »). A l’origine de la séparation des pouvoirs, se trouvent deux théoriciens : Locke et Montesquieu, auteurs du XVIII siècle. Bien qu’ayant des conceptions différentes, ils s’accordent pour dire que la séparation est le meilleur moyen d’éviter le despotisme, par conséquent le meilleur moyen de préserver les libertés. Cependant, leur point de vue diverge sur une séparation plus souple du pouvoir avec la communication possible des pouvoirs les uns avec les autres ou une conception plus rigide de la séparation dans lequel chaque pouvoir est exercé par un organe précise et s’y confine. Il est donc légitime de se demander s’il est préférable d’adopter une séparation plutôt rigide du pouvoir ou plutôt souple ? Dans un premier temps, nous ferons l’analyse d’une conception rigide du pouvoir par le biais du modèle Américain, puis dans un deuxième temps, nous étudierons les bénéfices