Au cours du vingtième siècle, l'essor de la technique a profondément modifié les rapports de l'homme au travail ainsi que sa vie de famille. Selon Michel Onfray, la technique nous aurait transformés en esclaves. Est-ce vrai? Nous verrons, tout d'abord, pourquoi l'on peut donner raison au philosophe. Puis, dans un second temps, nous montrerons que cet esclavage est fort partiel. Peut-on estimer que nous sommes dépendants de la technique? Saris hésitation aucune, il semble que tel soit le cas, même si, parfois, cela peut se révéler néfaste. En premier lieu, la technologie prend une place de plus en plus importante dans le domaine des loisirs. En une cinquantaine d'années, les innovations se sont multipliées - télévision, magnétoscope, lecteur DVD, jeux vidéo(...)- et ont rapidement envahi les foyers. Aux conséquences néfastes souvent évoquées- fatigue, échec scolaire, perte de la communication- s'ajoute une réelle dépendance. Elle serait telle que le célèbre économiste-François De Closet estime que sans les loisirs procurés par la société de consommation, nous ne savons plus nous divertir. En second lieu, la technique a engendré une mutation du monde du travail. Taylorisme et Fordisme, doctrines glorifiant le travail à la chaîne, sont à l'origine de l'essor d'emplois ingrats et répétitifs. L'homme n'a plus à réfléchir, juste à exécuter sans cesse un même geste. Quant à la révolution informatique, elle a donné naissance à une technophobie qui handicape certains salariés qui ont du mal à trouver leur place dans un monde où, pour espérer trouver un emploi intéressant, la maîtrise de l'outil informatique est quasi nécessaire. Aussi, comme l'écrit Michel Onfray, dans les FED, nombre de gens « lou(ent) (leur) force pour survivre ». Ces derniers travaillent dans des conditions fort précaires et sont sous-payes pour fabriquer des produits revendus à des prix exorbitants dans les pays riches. Imaginons à présent, comme le fit l'auteur de science fiction français René Barjavel