La théorie de la contingence
introduction
Le sens commun fait volontiers comprendre qu’il n’existe pas d’organisation meilleure que les autres mais ne fait pas entendre pour autant que toutes les organisations sont efficaces. C’est l’étude de ces organisations qui nous intéresse ici ; on peut les approcher de deux façons différentes : d’un point de vue économique ou d’un point de vue non-économique. L’étude non-économique des organisations renferme à la fois l’école des relations humaines, les théories administratives et scientifiques du travail, l’approche dite fonctionnaliste de ces mêmes organisations et la théorie de la contingence sur laquelle nous allons nous pencher plus en détails.
Dans une optique différente aux autres théories d’organisation, la théorie de la contingence insiste sur l’hypothèse de base que les organisations dont les structures internes répondent au mieux à la demande de l’environnement parviendront à une meilleure adaptation et donc à une meilleure efficacité. C’est là son côté « innovateur » ; à savoir que les grands sociologues qui l’ont étudié ont tous cherché à comprendre les rapports unissant la performance au contexte. L’organisation va dépendre de son environnement de deux manières : elle va s’en inspirer, d’une part, et elle va l’enrichir de sa production, d’autre part. Cette optique, définie comme théorie de la contingence structurelle, a été très largement traitée depuis le début des années 60 sous forme d’antithèse à celles jugées trop internes. Nous pouvons donc ici nous interroger sur le contenu et sur la fonctionnalité de cette théorie.
C’est dans le but d’apporter une réponse à cette problématique que nous nous intéresserons dans un premier temps aux travaux faits à ce sujet à partir de 1960 (description de typologies). Dans un deuxième temps, nous consacrerons une étude plus approfondie de la théorie de la contingence selon Henry Mintzberg qui se fait en quelque