La titrisation
La titrisation est une technique qui a été importé des Etats-Unis à la fin des années 80. Originalement, il s’agit d’un mode de financement reposant sur les techniques du financement structuré qui a évolué pour devenir à la fois un instrument de gestion du bilan, de gestion des risques et de création de valeur. Autrement dit, La titrisation est un montage financier qui consiste à émettre des titres adossés à un panier d’actifs, le plus souvent des créances. Les actifs sous-jacents sont pour ainsi dire « transformés » en titres, d’où l’expression « titrisation ». Les revenus versés au détenteur du titre sont issus des produits des actifs sous-jacents, d’où le terme générique ABS, Asset-Backed Securities. D’une troisième manière, Il s’agit d’une technique financière qui permet à un établissement cédant de vendre une partie de ses créances en les transformant en titres liquides et négociables. L’établissement cédant, vend un lot de créances à une structure appropriée, (Au Maroc, le Fonds de Placement Collectifs en Titrisation (FPCT)). Pour financer cette acquisition auprès de l’établissement cédant, le FPCT émet des parts représentatives de ces créances. Ces parts sont placées auprès d’investisseurs, lesquels deviennent copropriétaires du fonds et des flux (intérêts et principal) générés par les créances. Ces flux, rétrocédés au FPCT, sont affectés au remboursement et à la rémunération des porteurs de parts et des commissionnaires.
Créances
L’avantage d’une opération de titrisation est de permettre au détenteur des créances sous-jacentes de refinancer celles-ci. On va donc trouver des actifs typiquement illiquides, par exemple des créances sur des particuliers, impossibles à céder directement car chacune est spécifique et nécessite un traitement administratif. On va trouver aussi des créances de petits montants, comme des crédits à la consommation, dont chacune individuellement génère de faibles revenus (à l’échelle d’un investisseur institutionnel