La tour de babel
Pour représenter la tour de Babel, Brueghel choisit de s’inspirer d’Anvers, la ville aux sept portes, la commune patrie de toutes les nations chrétiennes. Elle est l’une des villes les plus peuplées d’Europe et compte alors plus de 100 000 habitants. C’est aussi un grand port ou les bateaux arrivent du monde entier apportant des marchandises mais aussi des hommes aux cultures différentes. L’Europe est alors secouée par des problèmes religieux ou plusieurs religions se côtoient de façon tumultueuse créant une perte d’unité.
La tour domine la composition par sa place centrale dans l’œuvre. Elle n’occupe pas le premier plan mais apparait dans la plus grande partie de l’espace. On aperçoit les nuages flotter autour de son sommet et des oiseaux volant en file. Les montagnes et la ville sont dans l’arrière-plan de la peinture avec quelques hommes, minuscules, occupant le premier plan en bas à droite. L’un d’eux est le du roi Nemrod, arrière-petit-fils de Noé, tenant un sceptre à la main, et donnant des ordres aux tailleurs de pierres. Ceux-ci se prosternent devant lui par soumission. On aperçoit des hommes décharger les bateaux au port, puis amener les pierres jusqu’à la tour.
La tour est un bâtiment cylindrique dont les étages ont un diamètre qui diminue alors qu’ils prennent de la hauteur. L’édifice n’étant pas achevé, on peut donc pénétrer au cœur de la construction. Brueghel a beau faire preuve