La tradition peut elle justifier un acte cruel envers les animaux? Le cas des Iles Féroés
THIEVET Geoffrey / VARNAJOT Alix / GOMEZ Illary
« Qu’est-ce que l’homme, et quelle différence y a-t-il entre lui et les autres plantes, entre lui et tous les autres animaux de la nature ? Aucune assurément. (…) Si les rapprochements sont tellement exacts, qu’il devienne absolument impossible à l’œil examinateur du philosophe d’apercevoir aucune dissemblance, il y aura donc alors tout autant de mal à tuer un animal qu’un homme, ou tout aussi peu à l’un qu’à l’autre, et dans les préjugés de notre orgueil se trouvera seulement la distance, mais rien n’est malheureusement absurde comme les préjugés de l’orgueil ; pressons néanmoins la question. Vous ne pouvez disconvenir qu’il ne soit égal de détruire un homme ou une bête ; mais la destruction de tout animal qui a vie n’est-elle pas décidément un mal, comme le croyaient les pythagoriciens, et comme le croient encore quelques habitants des bords du Gange ? »
Marquis de Sade, La philosophie dans le boudoir
Introduction
Débat polémique, l’éthique face à l’animal cherche à répondre à de nombreuses questions depuis des siècles. Nombreux sont les philosophes, biologistes et autres qui ont essayé de trouver une réponse, sur l’égalité ou la supériorité de l’homme envers les autres espèces afin d’établir un ensemble de règles idéales qui puissent arbitrer la conduite humaine en lien avec ce qui est moral ou non. Mais avant tout l’éthique est un espace de débat et de réflexion sur le rapport entre l’homme et le monde animal. De ce fait, il n’existe pas une unique réponse.
Dans ce sens ce travail ne cherche pas à établir un ensemble de règles ni à séparer ce qui est moral de ce qui ne l’est pas, c’est une réflexion autour d’une question : la cruauté envers les animaux se justifie-t-elle au nom de la tradition ?
Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de définition précise du terme cruauté si ce n’est qu’il est