La tragedie classique
1-
Genre délaissé au Moyen-Age
Aux 16-17eme siècle, la tragédie reste fortement marquée par l'héritage antique. Le ton est empreint d'un grand lyrisme. On note la présence de chœurs déplorant longuement la catastrophe ; toutefois, en général, la pièce ne comporte pas de véritable action tragique. La représentation est axée moins sur l'action que sur l'émotion.
C'est le pathétique qui domine, avec le spectacle douloureux du malheur des héros et les accents déchirants de leurs plaintes.
Note : la tragédie de Sophonisbe (1515) de Trissino dit Le Trissin est la premiere tragédie classique à respecter la règle des 3 unités.
2- Crise
Vers 1620-1634, la tragédie paraît menacée par deux genres intermédiaires, la tragi-comédie et la pastorale.
La tragi-comédie est une tragédie qui finit bien. C'est surtout une tragédie romanesque : l'amour y tient une grande place, les péripéties abondent et les scènes familières succèdent aux scènes tragiques. La tragi-comédie se soucie, en général, assez peu de la règle des unités. L’accumulation de crimes et d’horreurs finit par lasser le public .
La pastorale (pièce de théâtre chantée ), quant à elle, est une idylle entre bergers et bergères, dans un cadre champêtre. Leurs amours longtemps contrariées, sont finalement victorieuses.
L'analyse psychologique y tient une grande place. On voit donc que, depuis la fin du XVIème siècle, le théâtre tend à s'écarter de la règle des unités et de la vraisemblance, sur les sentiers du romanesque, de la fantaisie et de l'imagination.
3- Le Renouveau
C'est aux alentours de 1630-1635 que la tragédie va connaître un renouveau et tâcher de redéfinir son identité, par rapport à la tragédie antique d'une part, par rapport aux genres intermédiaires d'autre part.
les phénomènes expliquent le renouveau de la tragédie :
- De meilleures conditions matérielles (nouvelle salle de théâtre --> Théâtre du Marais), alors que jusqu’en 1630, Paris n’en avait qu’une seule +