La tragedie grecque
Dans la Grèce antique, il y avait quatre manières de rendre hommage au dieu Dionysos (ou Bacchus dieu de la fertilité et libérateur d'Athènes) : le drame satyrique, les dithyrambes (des chants en l'honneur de Dionysos et des poèmes élogieux), la comédie et la tragédie.
Lors de ces cérémonies, on sacrifiait un bouc, ce qui peut expliquer l'étymologie du mot tragédie : ce mot vient du grec "Tragos" qui veut dire bouc et de "ode" qui signifie chant.
On peut donc dire que la tragédie est d'origine religieuse.
Les tragédies se déroulaient durant les dionysies.
Celles-ci se déroulaient entre les mois de décembre et avril à Athènes.
En mars et en avril il y avait les grandes dionysiques, on y faisait un concours de tragédie.
Chaque gagnant désigné par le chef de la cité (l'archonte) doit présenter une tétralogie qui est composée de trois tragédies et d'un drame satyrique.
Ces trois pièces étaient représentées en une matinée et à la cinquième et dernière journée de ces fêtes, un jury composé de 10 juges désignaient le gagnant.
On distingue 3 grands auteurs de la Grèce Antique :
Eschyle (525-456 avant J. C) est le plus ancien des trois « grands tragiques grecs ». Précédé d'autres tragédiens, il participe à la naissance du genre grâce à certaines innovations, comme le nombre d'acteurs qu'il porte à deux selon Aristote. Treize fois vainqueur du concours tragique, il est l'auteur d'une centaine de pièces dont sept seulement ont survécu. Le théâtre d'Eschyle est essentiellement remarqué pour sa force dramatique, la tension, l'angoisse qui habite ses pièces. S'il ne développe pas la psychologie des personnages, ses choix lui permettent de mettre en valeur ses conceptions puissantes sur l'équilibre de la cité, le dégoût de l’hybris (un sentiment violent inspiré par les passions et plus particulièrement, par l'orgueil) qui met en danger cet ordre, et le poids de la décision des dieux dans la conduite des affaires humaines,