TRAGEDIE

La tragédie est une pièce de théâtre tiré de la mythologie ou de l‘histoire, qui met en scène des personnages illustres et représente une action destinée à susciter la terreur ou la pitié par le spectacle des passions et des catastrophe que ces passions provoquent. Rousseau dans sa lettre à d’Alembert sur les spectacles écrit : « la tragédie est si loin de nous elle nous présente des êtres si gigantesques si boursouflés si chimériques que l’exemple de leurs vices n’est plus guère contagieux que celui de leurs vertus n’est utiles. » En s’appuyant sur ces deux définitions peut-on dire que « la tragédie et ses personnages d’exception peuvent-ils exercer une fonction morale auprès des spectateurs ? »

On peut effectivement penser que la définition de Jean Jacques Rousseau est juste dans la mesure où tous les personnages des tragédies ne sont pas des personnages ordinaires (des rois, des princes, des demi-dieux). Exemple : Thésée, Roi d’Athènes héro qui a tué le minotaure, fils de Minos qui est roi de la crête et devient, à sa mort, le juge des enfers. Agrippine petite fille de l’empereur Auguste et mère de Caligula … De part leur origine ils développent des traits de caractères hors du commun : hybris, orgueil, vanité, violence, cruauté, héroïsme … Ils vont jusqu’au bout de leurs convictions leur actions sont démesurées (meurtre, inceste, parricides, vengeance, suicide, etc.) Exemple : Dans le Cid l’honneur passe au-dessus de l’amour. Il est donc difficile pour les simples spectateurs de se retrouver dans des personnages aussi exceptionnel.

Toutefois la tragédie peut être proche du public, contrairement a ce qu’affirme Rousseau, en effet malgré certaine émotions démesurés, les personnages des tragédies expriment des sentiments vraisemblables que les spectateurs peuvent ressentir comme la jalousie, la colère, la peur etc. La tragédie touche donc le public par la terreur et la pitié qu’elle fait naître : c’est ce qu’on appelle la Carthasis. Elle vise à