La tragédie du roi Christophe, Césaire

1) Expliquez les phrases suivantes : « Contre le Sort, contre l’Histoire, contre la Nature, ah ! ah ! L’insolite attentat de nos mains nues ! Porté par nos mains blessées, le défi insensé ! »

Christophe, dans cette phrase, montre la lutte qui a été celle de son peuple pour s’affranchir. Il énumère ainsi ce que lui et son peuple ont dû combattre pour retrouver leur liberté : « le Sort », qui désigne leur condition de naissance qui faisait d’eux des esclaves, « l’Histoire » qui avait permis leur esclavagisme par des colonies européennes, et enfin « la Nature » qui faisait d’eux des esclaves par leur couleur de peau, leur ethnie. Le fait que Christophe en face des noms propres montre la difficulté à surmonter ces obstacles qui paraissent divin, qui s’apparentent à la fatalité. Christophe continue en qualifiant d’ « insolite attentat » cette rébellion car c’est un fait rare, qu’un peuple entier puisse se libérer ainsi. De plus, il réduit ces condisciples à des « mains nues », ce qui rappelle qu’effectivement, ils n’étaient considérés que comme une main d’œuvre, et non comme des humains. Cela donne aussi une notion de difficulté et de labeur accrue : les mains sont « nues » puis « blessées ». Christophe montre ainsi le lourd poids que son peuple a dû supporter, les pertes endurées pour cette liberté. Il qualifie ensuite cette prise d’arme comme un « défi insensé », on peut y voir deux choses, il pourrait être insensé de se rebeller alors qu’ils sembles si fragiles par l’emploi de « mains nues » et « blessées » mais aussi, insensé car le fait qu’un peuple ait à lutter pour sa propre souveraineté et être considérer comme des êtres humains semblent insensé.

2) Analysez les métaphores utilisées par l’auteur et interprétez leur emploi.

De nombreuses métaphores sont employées dans cette tirade : Césaire compare, dans un premier temps, la citadelle que veut construire Christophe à un « cuirassé », un navire de